Saint-Péray – Des rapaces engagés pour évacuer le « Nichoir »

La mobilisation contre la déviation de Saint-Péray atteint des sommets, ou plutôt des nids. Depuis plusieurs semaines, des opposants ont élu domicile au « Nichoir », un lieu naturel qu’ils entendent protéger de l’avancée des travaux. Face à cette résistance tenace, les autorités ont décidé de sortir l’artillerie lourde… ou plutôt l’avifaune.

En effet, des rumeurs persistantes évoquent l’intervention prochaine de rapaces dressés pour intimider les manifestants et les inciter à quitter les lieux. Des faucons pèlerins, réputés pour leur agilité et leur regard perçant, seraient en première ligne. « C’est une technique éprouvée », confie un éleveur d’oiseaux de proie, sous couvert d’anonymat. « Les rapaces ont un effet dissuasif naturel. Les manifestants, face à ces prédateurs majestueux, n’auront d’autre choix que de battre en retraite, surtout que ceux-ci ont été spécialement sélectionnés et entraînés pour chasser la vermine ».

La préfecture n’a pas souhaité commenter cette rumeur mais une source proche du dossier confirme qu’un rapport a circulé récemment concernant l’efficacité de ces méthodes pour régler des conflits similaires : Sainte-Soline, Rio, Séoul, Hong-Kong.

Nous avons rencontré sur place Hugo Hailant, un ornithologue amateur, pour avoir son avis sur la question.

C’est une idée géniale ! Les rapaces vont non seulement évacuer le nichoir, mais ils vont aussi réguler la population de pigeons qui s’y est installée. C’est une solution gagnant-gagnant pour tout le monde !

Les associations de défense des animaux ne partagent pas cet optimisme. L214 a d’ores et déjà dénoncé une « méthode barbare et indigne d’une société civilisée ». De leur côté, les Amis de la Terre estiment que « la destruction du nichoir par des moyens plus conventionnels, comme un bulldozer par exemple, serait une solution bien plus efficace et moins traumatisante pour les oiseaux ».

Affaire à suivre, mais une chose est sûre : la bataille de Saint-Péray promet d’être riche en rebondissements. Et si les rapaces ne suffisent pas, les autorités envisagent d’appeler en renfort les crocodiles de Pierrelatte.