Effet collatéral de l’épidémie de COVID-19 et du confinement national en vigueur en France depuis le mardi 17/03/2020, le nombre de cambriolages est en chute libre d’après les chiffres de la Gendarmerie Nationale.
Moins de dix jours auront été nécessaires pour endiguer la vague de cambriolages que subit la région depuis plusieurs mois. En 2019 ce n’est pas moins de 2715 cambriolages qui ont été constaté dans le département de la Drôme soit environ 1 cambriolage toutes les 15 minutes. 2020 suivait la même tendance avec près de 600 plaintes déposées depuis le 1er janvier.
Le respect scrupuleux du confinement implique que très peu de logements restent vacants durant la journée. Sachant qu’environ 80% des effractions se déroulent en journée durant les horaires de travail, il ne reste plus beaucoup de temps aux malfrats pour effectuer leur besogne.
Nous avons prit contact avec un cambrioleur réputé des environs de Livron-sur-Drôme :
C’est la mort de notre métier ! Notre profession subit déjà la concurrence de la main d’oeuvre venue des pays de l’Est et maintenant notre terrain de chasse nous est confisqué par ce confinement. Nous ne pouvons même plus travailler la nuit à cause des couvre-feux instaurés qui obligent les gens à rester chez eux dès le soir venu.
Maxime, cambrioleur de père en fils depuis 1924
Se plaçant en porte-parole de la profession, Maxime s’indigne du manque de soutien du gouvernement envers tous les travailleurs précaires de cette branche sur laquelle repose pourtant de nombreux emplois (serruriers, gardiennage, télésurveillance, assureurs).
Une pétition circule mais elle a, à ce jour, recueilli seulement 136 signatures. Maxime est outré du manque de reconnaissance et se sent exclu du mouvement de solidarité nationale qui est en train de se mettre en place.
Je n’ose pas demander le statut de chômage partiel de peur de me faire stigmatiser de mettre toute ma famille dans l’embarras.
Tout comme Maxime, de nombreux travailleurs indépendants souffrent de cette situation et auront du mal à se relever une fois que tout sera terminé. Une caisse de solidarité devrait prochainement être ouverte afin de soutenir financièrement tous ces travailleurs de l’ombre.